Roman Québécois

Book title 5

 

Type d’ouvrage : Roman Québécois

Résumé par : Audrey Rucard

Publié le : 3 novembre 2024

Thèmes abordés

  • Au coeur de la consolation, la plus belle manifestation d’amour
  • La juste proximité d’un deuil
  • Le pouvoir du lien social ou l’impact
  • Traverser un deuil en couple
  • Le deuil pathologique
  • L’impuissance humaine
  • Légèreté et gravité
  • Souffrances masquées
  • La notion de temps ne dilue pas la peine
  • La vie continue, mais comment ?
  • La bonne posture pour consoler

Résumé par Audrey Rucard

Consolation d’Anne-Dauphine Julliand est un ouvrage qui explore profondément le thème du deuil et de la reconstruction après la perte.

Anne-Dauphine partage avec ses lecteurs l’apprentissage tiré de ses souffrances concernant le deuil de ses deux filles, Thaïs et Azylis, perdues dans la maladie. A travers son témoignage, Anne-Dauphine, nous connecte avec les émotions de deuil. Elle décrit avec une grande honnêteté les émotions qui l’ont traversé et comment elle a trouvé un chemin de guérison, non pas en effaçant la douleur, mais en l’intégrant à sa vie. C’est un récit inspirant sur la résilience, la douleur, et le chemin vers l’acceptation.

A travers son récit, il est possible de mettre des mots sur notre impuissance face à la souffrance d’autrui. Anne-Dauphine, nous éclaire sur les comportements consolateurs ou déserteurs de l’entourage personnel comme professionnel et la solitude que cela émerge pour la personne en deuil. Elle partage dans ce livre ses réflexions sur le rôle de la consolation, ce qu’elle peut signifier pour ceux qui traversent de telles épreuves, et comment elle peut être offerte aux autres.

La consolation, dans son récit, ne signifie pas l’oubli ou la négation de la souffrance, mais plutôt la transformation de celle-ci en quelque chose qui permette d’aller de l’avant, de se reconstruire, et même de se tourner vers les autres.

Son écriture est poétique et d’une justesse.

C’est une délicate retranscription des moments de solitude traversés par ce couple endeuillé et de leurs proches. Je recommande ce livre lui-même consolateur et tellement rempli d’humanité.

Résumé par Audrey Rucard

 1. La théorie des phases du deuil de Kübler-Ross, qui identifie cinq phases : déni, colère, marchandage, dépression et acceptation. Anne-Dauphine ne suit pas ces phases de manière linéaire, mais son récit montre que le deuil est un processus complexe, souvent marqué par des retours en arrière, et qu’il n’existe pas de “bonne” manière de le vivre.

2. La résilience : Anne-Dauphine explique qu’elle n’aime pas ce terme de résilience, concept psychologique développé par Boris Cyrulnik. Elle explique que la consolation ne restaure pas à l’identique et que la reconstruction ne signifie pas que l’on cesse de souffrir, mais que l’on arrive à construire un sens nouveau après la perte.

3.Le rôle de la consolation et de l’attachement : Le besoin de soutien social pendant le deuil est central dans ce récit. Elle montre comment les relations significatives, le soutien émotionnel et l’amour permettent de trouver un équilibre. En analyse, cet aspect pourrait aussi être mis en lien avec le concept d’attachement, particulièrement dans la manière dont le soutien d’autrui permet de traverser la perte. La théorie de Bowlby sur la théorie de l’attachement peut également apporter une compréhension supplémentaire au type d’attachement personnel de chacun.

4. L’aspect spirituel et transcendant : Dans une perspective plus analytique, l’idée de transcendance évoquée par Anne-Dauphine pourrait être rapprochée de la “sublimation” freudienne. En transformant sa douleur en une force tournée vers les autres, elle semble sublimer ses émotions en les rendant productives et en trouvant un sens supérieur à son expérience.

Une lecture thérapeutique ?

Pour les lecteurs qui traversent eux-mêmes des épreuves, Consolation peut agir comme un miroir de leurs propres émotions, et les aider à se sentir moins seuls dans leur souffrance. Ce récit témoigne de la possibilité de vivre avec la douleur sans en être écrasé et propose une vision du deuil où, malgré la peine, la vie peut retrouver un nouveau souffle.
 
Anne-Dauphine rappelle que la consolation n’est pas un remède pour effacer la douleur, mais un moyen de la rendre vivable, de l’intégrer, de l’accepter.